29 Septembre 2020
« J’ai jeté à la mer,
Le corps de mon enfant »
Hurle ce jeune père,
Qui s’effondre en pleurant.
Brisé et en colère,
Il voulait en fuyant,
Quitter une vie austère,
Lâche-t-il en sanglotant.
« Je voulais seulement,
Fuir cette misère,
Travailler, être fier,
De nourrir mon enfant.
Je dormais en rêvant,
D’une terre hospitalière,
Où grandit mon enfant,
Très loin de cette guerre.
Après des jours errants,
Dans cette funeste croisière,
Qui va vers le néant,
S’éloignant de la terre.
Notre pilote en fuyant,
A pris nos aliments,
En nous abandonnant,
Dans cette terrible galère.
Dans mes bras, mon enfant,
Vivait un vrai calvaire,
Affamé, gémissant,
Dans ce bateau qui erre.
Trois longs jours durant,
J’ai porté son suaire,
Mais la mer finalement,
Était son cimetière.»
Inspiré d'un article lu ce matin...derrière le mot "migrant" parfois dit avec dédain se cache souvent des drames humains...